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8 AVRIL 1994 : Le génocide s’est répandu dans tout le pays, les militaires et les interahamwe exterminaient les Tutsi

Le 8 avril 1994 est le deuxième jour de la semaine de deuil. Tous les Rwandais et amis du Rwanda, nous commémorons pour la 26 ème fois le Génocide perpétré contre les Tutsi qui en emporta plus d’un million en l’espace de seulement 100 jours. Dans le cadre de nous remémorer les victimes du Génocide perpétré contre les Tutsi, la Commission Nationale de Lutte contre le Génocide (CNLG) continue à rappeler l’histoire de ce Génocide, comment celui-ci a été mis en œuvre au quotidien, et ci-après comment il a été exécuté dans tout le pays le 8 avril 1994.

 

1. Des membres de la Garde Présidentielle et des Interahamwe ont uni leurs efforts pour tuer les Tutsi qui résidaient à Nyamirambo

 

Le 8 avril 1994, des Interahamwe et des membres de la Garde Présidentielle ont tué des Tutsi à Nyamirambo, dans les différents endroits où ceux-ci s’étaient réfugiés, notamment à la Paroisse catholique Saint Charles Lwanga, au couvent des frères joséphistes et au Collège Saint André. Le mêmejour, les Interahamwe ont commencé à massacrer les Tutsi qui s’étaient réfugiés à la paroisse catholique de Ruhuha, au Bugesera.

 

 

2. Le massacre de Tutsi qui s’étaient réfugiés à l’endroit appelé “Kiryamocyinzovu”, dans la localité de Taba

 

Les massacres dans la Commune Taba, préfecture de Gitarama, ont commencé le 8 avril 1994. Les Interahamwe ont installé des barrières à différents endroits dont Rwabashyashya, Buguri, Gishyeshyeet aux alentours de l’hôpital de Remera, à Rukoma. Kubwimana Silas, président du MRND dans la Commune Taba et personne très influente, a organisé une réunion à Kiryamocyinzovu, et déclaré que le Tutsi est l’ennemi, qu’il doit être dénoncée; il continua par le mensonge selon lequel les Tutsi auraient creusé des fosses dans lesquelles ils allaient jeter les corps des Hutu. Depuis le 8 avril, les Tutsi ont été petit à petit amenés à Kiryamocyinzovu, qui porta désormais le surnom de CND, pour y être massacrés.

 

Kubwimana Silas était à la tête des tueurs et a coordonné les massacres, c’est lui qui désignait qui devait mourir: “Tuez celui-là, épargnez cet autre que je tuerai moi-même plus tard.” Les tueurs venaient à la commune attendre les ordres de Kubwimana pour aller tuer. De nombreux Tutsi sont venus se réfugier à la commune mais y ont trouvé des Interahamwe qui les attendaient et qui avaient reçu comme instruction de les amener à Kiryamocyinzovu pour les massacrer. Certains d’entre eux avaient été désignés pour tuer, tandis que d’autres devaient enterrer les corps des victimes entassés dans un long fossé. Les armes utilisées pour tuer étaient des gourdins, des houes et des fusils.

3. Le Bourgmestre Mubiligi Jean-Napoleon de la Commune Kamembe a fait tuer des Tutsi à la Paroisse de Nkanka.

 

Dans l’ancienne Commune Kamembe, actuellement en District Rusizi, des Tutsi ont été tués à la Paroisse de Nkanka, à la Commune Kamembe et dans la localité de Busekanka. A partir du 8 avril, les Tutsi ont commencé à se réfugier à la Paroisse de Nkanka parce que les massacres et les incendies des maisons avaient commencé à Gitwa et Murambi.

Les Tutsi se sont réfugiés à la Paroisse de Nkanka parce qu’ils avaient pris l’habitude d’y trouver un refuge sûr, et que le Bourgmestre de la Commune Kamembe, Mubiligi Jean Napoléon, avait déclaré que les Tutsi devaient aller se réfugier à la paroisse et y avait même envoyé des policiers pour les protéger. Mais ce n’était pas ce qu’il voulait, car il voulait plutôt savoir combien de Tutsi il y avait et les empêcher de pouvoir fuir vers le Zaïre. 

Le Bourgmestre Mubiligi Jean-Napoléon et le curé de la Paroisse de Nkanka, Ngirinshuti Thaddee, ont organisé une réunion avec les dirigeants des Interahamwe de la Commune Kamembe et ont planifié l’extermination des Tutsi. Le jour après les Interahamwe ont attaqué les Tutsi et les ont tués avec des grenades, des gourdins appelés “ nta mpongano” c.à.d. “sans pitié”, des machettes, des épées et d’autres différentes armes.

Pour que les Tutsi ne puissent pas se défendre lors des attaques, le Père Ngirinshuti Thaddee prenaient aux Tutsi toutes les armes (lances, machettes, bâtons et arcs à flèches) qu’ils avaient emportées avec eux, et leur disait: “ tout refugié ne doit pas porter d’armes”. Il voulait leur enlever tout moyen de défense. Les policiers censés les protéger avaient dans un local mis à leur disposition par le curé,  de nombreux fusils, des grenades, qui furent utilisés ensuite par les Interahamwe venus tuer les Tutsi. A la Commune de Kamembe 60 Tutsi qui s’y étaient réfugiés ont été tués.

 

 

4. Yussuf Munyakazi et Marcel Sebatware qui dirigeait l’usine de ciment CIMERWA

 

Dans le district de Rusizi, Secteur Muganza, Cellule Shara, dans l’ancienne Commune Bugarama, Secteur Muganza, les Tutsi étaient tués à un endroit appelé “Cellule spécialisée”. C’était l’endroit où était né le tristement célèbre Yussuf Munyakazi. Les Tutsi de cette localité n’ont pas pu fuir et rejoindre d’autres avec lesquels ils auraient pu affronter les Interahamwe et se défendre, mais ils ont plutôt dès le 8 avril 1994 enlevés de chez eux et amenés à la CIMERWA pour y être tués.

Le directeur général de la CIMERWA, Marcel Sebatware, originaire de la Commune Mukingo et résidant actuellement en Belgique, et le directeur technique Ntawumenyumunsi Jean Marie Pascal, originaire de Rubavu et résidant actuellement en Hollande, ont dressé la liste des Tutsi qui y étaient employés pour qu’ils soient tués, et ont demandé aux autres employés de les faire sortir et les livrer aux Interahamwe. Cette usine employait quelques 80 Tutsi qui furent presque tous tués, à part quelques-uns qui s’étaient échappés avant. C’est à la CIMERWA qu’était installée la barrière la plus redoutable du Secteur Muganza en 1994.

 

 

5. De nombreux Tutsi furent tués dans la localité de Buhinga, à Cyangugu

 

Buhinga est située à l’intersection des trois routes principales venant de Rusizi, Nyamasheke et Nyungwe. A Buhinga était installée une barrière gardée par de nombreux Interahamwe, dont les fameux Makambira, Damien alias Shitani (Satan), Muhutu qui était enseignant, Gitare et Mugenzi.

A cette barrière, à partir du 7 avril 1994, les Tutsi qui y passaient pour aller cueillir des feuilles de thé y étaient harcelés et battus, certains d’entre eux étaient déshabillés et sommés de danser devant leurs tortionnaires. Le 8 avril 1994, 4 Tutsi y furent tués. Les Tutsi dont les maisons n’avaient pas encore été incendiées ont commencé à être massacrés. Les Interahamwe du Secteur Bushekeri ont commencé à encercler les Tutsi de cette localité. Ont également été encerclés les Tutsi des cellules Ruvumbu, Rundwa et Nyanza. Tous ceux qui étaient pris étaient amenés à Buhinga, tués et jetés dans une carrière creusée à Buhinga. Les Interahamwe avaient comme instruction de tuer les Tutsi ensemble en grand nombre pour pouvoir pourchasser les autres qui se cachaient.

Dans cette carrière, certains y étaient jetés vivants, certains avaient été blessés aux pieds et aux bras de telle façon qu’une fois dans la carrière ils n’auraient pas la force de remonter à la surface, et mourraient dans les pires souffrances.

 

6. Le Colonel Anatole Nsengiyumva a ordonné l’extermination des Tutsi qui résidaient à Nyundo

 

Le Colonel Anatole Nsengiyumva a ordonné aux militaires et aux Interahamwe d’exterminer tous les Tutsi quise trouvaient à Nyundo, au petit séminaire, à l’hôpital, dans les écoles et au sein de la population.

Le 7 avril 1994, des Tutsi se sont réfugiés au séminaire de Nyundo et furent tués le même jour. Le 8 avril 1994, les rescapés sont allés au Diocèse y rejoindre d’autres, ils passèrent leur journée à se battre contre les Interahamwe. Un groupe de tueurs pénétra en compagnie de militaires dans l’église et ils tuèrent les Tutsi qui s’y étaient réfugiés.

Un prêtre du nom de Deogratias Twagirayezu fut le premier qui fut tué au petit séminaire, par des Interahamwe venus de Kibilira.

Parmi les Interahamwe qui ont coordonné les massacres de Nyundo, il y a Nkundabanyanga Fidèle, médecin, Kabiligi Stanislas, Conseiller du Secteur Muhira, Mpozembizi Marc, Bourgmestre de la Commune Rubavu et le Père Nturiye Edouard.

7.Le Colonel Anatole Nseniyumva et le Lieutenant-colonel Alphonse Nzungize ont coordonné les massacres à l’Université Adventiste de Mudende

 

Une partie de l’université Adventiste de Mudende était bâtie dans le Secteur Mudende, tandis que l’autre l’était dans le Secteur Mugongo, en Commune Mutura, en Préfecture Gisenyi. Actuellement, c’est dans le Secteur Mudende, en district Rubavu.

Pendant le Génocide perpétré contre les Tutsi en 1994, les tueurs ont commencé à attaquer les Tutsi à leurs domiciles, ce qui a poussé ceux-ci à se réfugier à l’Université Adventiste espérant y trouver un refuge sûr étant donné la présence d’étrangers qui y travaillaient. Y arrivés, un américain confisqua leurs bâtons et essaya de les cacher dans différents locaux. Vers 15h un groupe de tueurs attaqua l’université, et devant cet évènement l’américain s’empressa de rendre aux réfugiés Tutsi qui essayèrent de se défendre.

Les hommes se battaient à l’aide de leurs bâtons tandis que les femmes et les filles  lançaient des pierres et des briques. Ils ont repoussé 3 attaques et chaque fois les tueurs battaient en retraite. Le 8 avril 1994, l’attaque fut menée par un groupe de militaires du camp militaire de Bigogwe et les actes de violence redoublèrent d’intensité. Ils attaquèrent à coups de grenades et en tirant de nombreuses balles, beaucoup de Tutsi périrent.

A la tête des tueurs il y avait notamment le Bourgmestre de la Commune Mutura, Bakiye Jean Berchmans, et d’autres Conseillers et Responsables qui incitaient la population à tuer les Tutsi. Les victimes de ces massacres à l’université de Mudende ont été inhumées en toute dignité au mémorial de Kanzenze, en Secteur Kanzenze.

8. De nombreux Tutsi ont été tués à la barrière de Mizingo, en Mutura

 

A l’endroit appelé Mizingo, en cellule Kanyirabigogo, en Secteur Kanzenze, en Commune Mutura, actuellement en village Mizingo, Cellule Kanyirabigogo, Secteur Kanzenze, il y avait une barrière dirigée par Ntamaherezo, président du MRND dans la Commune Mutura. Les réunions qui planifiaient le Génocide étaient organisées chez lui. Depuis l’installation de cette barrière en 1990, Ntameherezo tuait ou épargnait qui il voulait.

A cette barrière des Tutsi furent violentés jusqu’à ce que le 8 avril 1994, vers 8h du matin, de nombreux Tutsi y furent tués, dont certains qui avaient échappé aux massacres de l’église de Bweramana.

9. A Mashyuza, Commune Nyamyumba, et à la BRALIRWA, les Interahamwe ont tué de nombreux Tutsi

 

Le 8 avril 1994, à cet endroit ont été tués 11 chauffeurs de camions qui étaient venus de différentes régions du pays prendre des chargements de boissons a la BRALIRWA. Les Interahamwe les ont sortis des petits hôtels où ils logeaient pour les amener à Mashyuza et les tuer. A la tête des tueurs, il y avait notamment Musafiri et Sibomana. Les corps des victimes ont été inhumés en toute dignité au mémorial de Kanzenze.

 

 

10. Kinyinya est un des sites où ont été tués beaucoup de Tutsi le 8 avril 1994

 

Le 8 avril 1994 au secteur de Kinyinya, près de 200 Tutsi se sont réfugiés à la radio allemande Deutsche Welle parce qu’ils croyaient avoir trouvé un refuge sûr. Deux jours après, les militaires du camp militaire de Kami ont demandé à la direction de Deutsche Welle de chasser de leurs bâtiments les Tutsi qui s’y étaient réfugiés. Les Allemands ont été évacués et ont laissé la garde de leurs  bâtiments à leur employé du nom de Uwimfura Callixte. Apres leur départ par avion, cet employé s’est empressé à appeler d’autres Interahamwe de Kinyinya pour qu’ils viennent l’aider à tuer les nombreux Tutsi qui s’y étaient réfugiés. Ils les ont tous massacrés et il n’y eu que 3 survivants.

 

Dans la localité de Kinyinya il y avait, déjà avant le déclenchement du Génocide, deux Interahamwe renommés: Uwimfura qui a fait tuer les Tutsi a la Deustche Welle et l’adjudant-chef Zirimwabagabo qui était l’instructeur des Interahamwe. Zirimwabagabo lorsqu’il allait dans un cabaret, faisait  gouter son chien sur sa bière avant de la partager avec un Tutsi. Lorsque celui-ci refusait de la boire il se faisait battre à se faire briser les cotes et devenir un handicapé. Les policiers communaux sont parmi ceux qui ont tué beaucoup de Tutsi à Kinyinya. Jusqu’ici les Tutsi originaires de Kinyinya qui ont été tués et qui ont été inhumés au mémorial sont au nombre de 441, mais d’autres, semble-t-il au nombre de 77, manquent à l’appel.

11. A Gatonde, secteur Mugunga, en Préfecture Ruhengeri, des Tutsi ont été jetés dans la rivière Mukungwa

Les Tutsi qui résidaient à Mugunga, dans l’ancienne Commune Gatonde, à proximité de Ndusu, les Tutsi ont été jetés dans la rivière Mukungwa à l’endroit appelé Bukeri, près du centre commercial et du marché de Vunga. Bukeri est un pont sur la rivière Mukungwa et qui relie les Secteurs de Shyira (Nyabihu) et Mugunga (Gakenke). Depuis le 8 avril jusqu’au 22 avril 1994 les Tutsi étaient rassemblés, ligotés et jetés dans la rivière Mukungwa; leurs tortionnaires leur disaient qu’ils les envoyaient à Arusha, aux négociations de paix. Ceux qui allaient mourir étaient rassemblés sur le pont reliant les Communes Gatonde et Ndusu.

Parmi les responsables de ces massacres, il y a le Conseiller Nsanzubukire Ernest, le Bourgmestre Nizeyimana Jean Bosco qui dirigeait le MRND dans Ndusu, Nizeyimana Gaspard alias Kaguta, le Sous-préfet Nzanana Dismas, le Préfet de Ruhengeri Nsabumugisha Basile et Mutabaruka ex-FAR qui était gardien de prison.

12. Zigiranyirazo Protais à la tête de ceux qui ont exterminé les Tutsi de Kesho, Secteur Muhanda, dans Ngororero.

Sur la colline de Kesho, que l’on appelle Rubaya, il y a des plantations de thé et une usine de thé. C’est dans l’ancienne Commune Gaseke où les Tutsi Bagogwe (près du mont Bigogwe, aux extrémités du District de Ngororero) se sont défendus à l’aide de pierres et  de lances, jusqu’à ce qu’ils soient tués le 8 avril 1994 par des membres de  la Garde Présidentielle armés d’armes à feu.

Zigiranyirazo Protais, le Bourgmestre de la Commune Gaseke Bazubahande Ignace et Djaribu Anastase directeur de l’usine à thé de Rubaya, ont coordonné les massacres dans cette région. Le 8 avril 1994, le corps de feu Habyarimana a été accompagné par les membres du Gouvernement dit Abatabazi et de nombreux militaires tueurs de Tutsi.

13. Dans tout le pays les massacres ont été commis avec la violence de ceux qui voulaient exterminer les Tutsi

 

Depuis le 8 avril 1994, les massacres se sont répandus dans tout le pays.

A Rwankuba, dans le Secteur de Murambi, plus de 500  Tutsi ont été tués par des Interahamwe et leurs voisins. Les tueurs étaient dirigés par le Conseiller Bizimungu Jean qui a rassemblé les Tutsi et les a brûlés vifs.

A Kiziguro, .à Rukungu, actuellement Cellule Ndatemwa, Secteur Kiziguro, en seulement 2 heures presque tous les Tutsi qui y habitaient avaient été tués. Ils ont été tués par les Interahamwe de Bishenyi et Rukunku dirigés par Gakwerere ALoys et Muganga Manasse et d’autres de Rugurarama, et d’autres encore envoyés par Byansi Valens.

Le même jour ont été tués des Tutsi à Kaje, cellule Rwamitereri, Secteur Murambi et au centre de Rugwiro où les Tutsi étaient rassemblés sous le prétexte de les protéger alors qu’en réalité c’était pour mieux les tuer ensemble.

Les massacres ont été planifiés par Gatete Jean Baptiste et le Conseiller Nkubana Jérôme.

Des Tutsi ont été tués à l’orphelinat, en Cellule Gakenke, Secteur Kiramuruzi. De nombreux Tutsi s’étaient réfugiés a cet orphelinat croyant échapper à la mort, mais ils furent décimés et certains d’entre eux ont été amenés  l’église de Kiziguro pour y être massacrés.

Parmi les organisateurs des massacres il y a Gatete Jean Baptiste qui allait dans sa voiture inciter les Hutu a tuer les Tutsi, le Conseiller Munyabuhoro Pierre Claver et d’autres Interahamwe qui l’escortaient et qui étaient dirigés par les policiers Rusagara et Deo Niyonzima.

Le 8 avril 1994, les Tutsi qui s’étaient réfugiés à l’usine à thé de Mata, dans la région de Nyaruguru, ont été massacrés tout comme ceux qui s’étaient réfugiés sur la colline Nyawera, Secteur Mwiri, District de Kayonza.

Le même jour, près de  5000 Tutsi qui s’étaient réfugiés à l’église Adventiste de Cyambara, Secteur Bigogwe, Préfecture Gisenyi, ont été massacrés  tout comme ceux qui s’étaient réfugiés à l’hôpital de Shyira en Préfecture Ruhengeri, actuellement en District Nyabihu.

Toujours le même jour, les massacres de Tutsi ont commencé dans la Commune Rutsiro, en Préfecture Kibuye.

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Conclusion 

 

Le 8 avril 1994 l’extermination des Tutsi a continué dans tout le pays, tous étaient tués sans considération de l’âge, enfants, vieilles femmes et vieux hommes, tous les adultes, et ils furent tués dans les plus grandes souffrances.

Le Génocide perpétré contre les Tutsi a été planifié, ce qui a permis la rapidité des massacres et la multiplication des sites des massacres.

La Commission Nationale de Lutte contre le Génocide continuera à vous informer sur la manière avec laquelle il a été mis en œuvre.

 

 

Fait à Kigali le 8/4/2020

 

 

Dr BIZIMANA Jean Damascene

Secrétaire Exécutif

Commission Nationale de Lutte contre le Génocide

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